Portail de la MDMA

La MDMA est une substance stimulante et entactogène de la famille des phényléthylamines. Elle agit principalement comme libérateur de sérotonine, mais aussi d'autres neurotransmetteurs comme la dopamine et la noradrénaline.

Ce portail est destiné à informer sur les effets et risques du mélange avec d'autres drogues.

Interactions avec d'autres substances

25x-NBOx

Les 25x-NBOx sont des substances psychédéliques et stimulantes de la famille des phényléthylamines. Elles agissent comme agonistes de certains récepteurs sérotoninergiques. Bien que souvent présentées comme un substitut au LSD, elles ont des effets et des risques spécifiques.

Les informations ci-dessous concernent l'ensemble des 25x-NBOMe et des 25x-NBOH.

bubble_chart Tendance synergique

trending_up

Potentialisation

Les effets de ces substances sont multipliés ou fortement modifiés par leur combinaison.
Fiabilité : hypothétique.
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error_outline Risque estimé

report

Risqué

La combinaison de ces substances présente des risques physiques ou mentaux non négligeables.
Fiabilité : hypothétique.
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flare À propos des effets

Partant des similarités entre les 25x-NBOx et le LSD ou les 2C-x, on peut supposer une potentialisation entre les 25x-NBOx et la MDMA. Il est donc prudent de baisser les dosages en cas de combinaison.

Aux effets psychédéliques des 25x-NBOx s'ajoute une forte stimulation accompagnée de vaso-constriction. Les retours d'expériences du mélange avec la MDMA sont mitigés. Plusieurs témoignages rapportent un bodyload (une charge corporelle) trop prononcé, voire douloureux ou inquiétant. Des épisodes de délire angoissant surviennent parfois dans un trip report positif, comme ici. C'est pourquoi de nombreux usagers appellent à la prudence, y compris ceux ayant apprécié l'expérience (voir par exemple ).

menu_book À propos des risques

Il existe très peu de données sur les risques de la combinaison de 25x-NBOx et de MDMA (ce qui ne signifie pas qu’il n’y en a pas !). Ainsi, PNWiki classe ce combo comme étant dangereux mais sans préciser pourquoi.

Néanmoins, on peut l’extrapoler à partir des caractéristiques de ces produits : combiner deux stimulants peut entraîner tachycardie, hypertension, vasoconstriction et dans les cas extrêmes une insuffisance cardiaque. Les NBOx sont connus pour provoquer des crises d'épilepsie et les stimulants peuvent augmenter ce risque. À cela il faut ajouter une toxicité sérotoninergique encore non-évaluée.

La marge entre doses récréatives et toxiques est très mince avec les 25x-NBOx, qui malgré leur récence ont déjà été impliqués dans de nombreux accidents et décès (dont cette étude donne un bon aperçu). Le combo avec la MDMA a déjà donné lieu à au moins une overdose.

2C-B-Fly

Le 2C-B-Fly est une substance entactogène et psychédélique de la famille des phényléthylamines. Peu d'informations sont disponibles sur cette molécule, dont le mode d'action est encore flou. Elle agirait comme agoniste des récepteurs sérotoninergiques, et quelques indices laissent penser qu'elle aurait une action IMAO-A notable.

bubble_chart Tendance synergique

add

Addition

Ces substances n'interagissent pas de façon significative. Leurs effets sont similaires et s'additionnent.
Fiabilité : hypothétique.
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error_outline Risque estimé

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Inconnu

Les risques de cette combinaison ne sont pas assez connus pour être correctement évalués.

flare À propos des effets

Le 2C-B-Fly est un produit trop récent pour que des études sur ses combinaisons aient été réalisées. Cette description se base sur donc des témoignages trouvés sur Internet.

Bien qu'on le soupçonne d'avoir un effet IMAO-A notable, les quelques retours de sa combinaison avec la MDMA ne signalent pour l'instant pas de problème particulier. Ils sont néanmoins beaucoup trop rares pour qu'on puisse en tirer de conclusion sur les dangers de ce mélange. Deux usagers (ici et ) semblent s'accorder à le trouver superflu tant les deux substances se ressembleraient, la MDMA n'apportant pas grand-chose à l'expérience du 2C-B-Fly.

menu_book À propos des risques

Cette étude in vitro reconnaît au 2C-B-fly un effet IMAO-A notable. Un tel effet est également soupçonné par des usager·es en raison de sa synergie avec d'autres substances (voir ce post) et de certains problèmes gastro-intestinaux typiques (décrits sur PNWiki).

Bien qu'il existe des retours positifs de ce combo (comme ce trip report), une action IMAO-A implique un risque accru de syndrome sérotoninergique en cas d'abus. La prudence est donc de mise.

2C-T-x (Lucky flip)

Les 2C-T-x sont des substances psychédéliques et stimulantes de la famille des phényléthylamines. Peu d'informations sont disponibles sur ces molécules, dont le mode d'action est encore flou. Elles agiraient comme agonistes des récepteurs sérotoninergiques, et plusieurs d'entre elles, si ce n'est toutes, ont une action IMAO notable.

Les informations ci-dessous concernent l'ensemble des 2C-T-x, tels que le 2C-T ou le 2C-T-7.

bubble_chart Tendance synergique

trending_up

Potentialisation

Les effets de ces substances sont multipliés ou fortement modifiés par leur combinaison.
Fiabilité : supposée.
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error_outline Risque estimé

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Dangereux

La combinaison de ces substances présente d'importants risques physiques ou mentaux.
Fiabilité : supposée.
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flare À propos des effets

Parmi les 2C-x, certaines molécules sont soupçonnées d'avoir un effet IMAO. C'est le cas des 2C-T-x. À la synergie attendue s'ajouterait donc une potentialisation pouvant mener à un empoisonnement nommé "syndrome sérotoninergique" et/ou à une crise hypertensive. ll n'y a pas d'étude portant sur leur interaction avec la MDMA.

Les usagers signalent en effet de puissantes synergies. Par exemple ce trip report décrit un plaisir excessif avec du 2C-T-7, et celui-ci un épisode délirant avec le même combo. Il est fortement recommandé de baisser les dosages.

menu_book À propos des risques

Le 2C-T-7 seul est déjà connu pour ses effets délirogènes et toxiques (voire mortels, cf. ce rapport médical) en cas de surdose. Or la potentialisation de la MDMA peut provoquer une surdose même à dose normale, comme dans ce trip report. Il y a au moins un cas de décès par hémorragie cérébrale avec ce combo (rapporté par Erowid).

De plus, comme on peut le lire sur PNWiki, les 2C-T-x sont soupçonnés d'avoir un effet IMAO-A et IMAO-B (notamment en raison de cette étude in vitro). Cela expliquerait les fortes potentialisations rapportées par les usagers, mais impliquerait aussi, comme l'explique cet article, un risque grave de syndrome sérotoninergique.

2C-x (Nexus flip)

Les 2C-x sont des substances psychédéliques et entactogènes de la famille des phényléthylamines. Elles agiraient comme agonistes des récepteurs sérotoninergiques.

Les informations ci-dessous concernent l’ensemble des 2C-x, tels que le 2C-B, mais pas le 2C-B-Fly ni les 2C-T-x, qui ont chacun une page dédiée.

bubble_chart Tendance synergique

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Potentialisation

Les effets de ces substances sont multipliés ou fortement modifiés par leur combinaison.
Fiabilité : supposée.
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error_outline Risque estimé

warning

Vigilance

Cette combinaison présente de faibles risques physiques ou mentaux, ou peut déclencher des situations à risque.
Fiabilité : hypothétique.
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flare À propos des effets

Les 2C-x sont une classe de molécules ayant en commun des effets empathogènes, hallucinogènes et psychédéliques. Il n'y a pas d'étude portant sur leurs interactions avec la MDMA, aussi il faut se baser sur les retours d'expérience, peu nombreux. Ces informations sont donc à prendre avec des pincettes.

Leurs structures sont proches de celle de la MDMA, avec laquelle elles ont des ressemblances et sont souvent comparées. On peut donc s'attendre à une exacerbation des effets de la MDMA, avec des variations subtiles en fonction du profil individuel de chaque molécule, qu'on peut consulter sur PsychonautWiki ou Pihkal. Il est fortement recommandé de baisser les dosages.

2C-B (Nexus flip) :

On signale une forte synergie, avec une amplification de l'euphorie et une composante psychédélique. Shulgin s'intéresse à cette combinaison dans le cadre thérapeutique, et conseille de prendre le 2C-B à la fin de la MDMA afin d'intellectualiser les émotions (exemple de trip suivant ces indications). Des retours d'expérience sur Reddit et Quora laissent soupçonner que ces deux substances puissent être compétitives en cas de prise simultanées (un effet prenant le pas sur l'autre).

2C-C :

Les quelques retours d'expérience décrivent une synergie intense, déconseillée aux usagers inexpérimentés, avec de forts visuels et une portée introspective.

2C-D :

Bien que ce combo ne semble pas du tout documenté, on peut noter que Sulgin qualifie le 2C-D de "tofu pharmacologique" en raison de sa tendance à prolonger les effets des autres drogues sans les altérer.

2C-E :

On signale une forte synergie psychédélique, avec des vagues de plaisir intense et de puissantes hallucinations. Ce trip report mentionne nausées et difficultés à se connecter à autrui dans un contexte sexuel.

2C-I :

Les retours d'expérience mettent l'accent sur une alchimie positive où le 2C-I prolonge, accentue et approfondit les effets de la MDMA en cas de prise différée. Ce combo semble empathique, visuel et sensuel (voir par exemple ce trip report).

2C-P :

Ce combo est très peu documenté, probablement parce que le 2C-P seul est déjà difficile à doser et à prévoir. On peut consulter les rares retours d'expérience pour se faire une idée.

Pour le 2C-B-Fly et les 2C-T-x, consultez les données d'interaction dédiées.

menu_book À propos des risques

Les 2C-x et la MDMA ont chacun des profils plutôt sécures dans le cadre d'une consommation raisonnable et les usager·es ne rapportent pas de problème particulier. Mais il n'y a pas d'étude portant sur cette interaction et les 2C-x sont des produits mal connus, aussi la prudence reste de mise. On peut faire quelques suppositions à partir du 2C-B, le plus étudié d'entre eux :

  • Le 2C-B augmente légèrement la pression artérielle et la fréquence cardiaque (étude), tout comme la MDMA. Cela pourrait être un problème chez les personnes sujettes aux problèmes cardio-vasculaires.

  • Concernant le syndrome sérotoninergique, le 2C-B partage des propriétés avec les psychédéliques comme les LSD et les stimulants comme l'amphétamine (voir les conclusions de cette étude). En ce basant sur les estimations de cette méta-étude, on peut supposer que le risque de syndrome sérotoninergique se situe quelque-part entre "faible" et "intermédiaire".

  • Enfin, l'alchimie de ces substances (cf. Synergie) peut entraîner des états mentaux déstabilisants en cas de surdosage, d'environnement défavorable ou d'état d'esprit négatif. Bien que les bad trip avec ces substances seules semblent rares, ce risque n'est pas à exclure (voir par exemple ce trip-report).

Attention, ces données d’interaction ne concernent pas le 2C-B-Fly et les 2C-T-x, qui ont chacun une page dédiée.

Alcool (Tipsy flip)

L'alcool désigne couramment une boisson contenant de l’éthanol et ayant des effets dépressants. Son mode d'action est très large, mais il agit principalement en augmentant l'activité des récepteurs GABA.

bubble_chart Tendance synergique

shuffle

Mixte

La combinaison de ces substances atténue certains de leurs effet et en augmente d'autres.
Fiabilité : avérée.
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error_outline Risque estimé

report

Risqué

La combinaison de ces substances présente des risques physiques ou mentaux non négligeables.
Fiabilité : avérée.
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flare À propos des effets

L'alcool étant un dépresseur et la MDMA un stimulant, leurs effets subjectifs peuvent se contrecarrer. Dans ce trip report par exemple, l'usagère ne sent l'alcool que lorsque la MDMA redescend.

Les discussions sur Reddit (comme ici et ) soulignent des pertes de mémoire. Sur Erowid, la plupart des récits de ce mélange rapportent des expériences négatives, sans qu'il soit toujours possible d'en démêler les causes.

Cette revue de littérature de 2016 fait la synthèse des connaissances scientifiques sur cette interaction. On peut noter que :

  • l'alcool augmente la concentration de MDMA dans le sang et produit une euphorie plus longue ;

  • la MDMA réduit la confusion mentale de l'alcool, donnant une impression de sobriété, mais ne réduit pas la confusion psychomotrice.

menu_book À propos des risques

Sur Erowid, la plupart des récits du mélange d'alcool et de MDMA rapportent des expériences négatives. L'un des problèmes semble être une forte désinhibition facilitant les abus de MDMA, ce qui amène son propre lot de risques. Les discussions sur Reddit (comme ici et ) signalent aussi des pertes de mémoire et des black-out.

Ce mélange semble provoquer une forte déshydratation. D'ailleurs cette revue de littérature montre qu'il affecte la régulation de la température, entraînant un risque d'hyperthermie qui peut elle-même avoir de graves répercussions. Par exemple, plusieurs organisations mettent en garde contre une toxicité accrue pour le foie.

Comme le montre ce trip report, les propriétés stimulantes de la MDMA peuvent donner une impression de sobriété. Pourtant, cette étude sur la conduite automobile montre que les réflexes sont toujours altérés par l'alcool, même à petite dose. Il est donc possible de sur-estimer ses capacités, ce qui amène des risques contextuels, par exemple d'accident. De plus, il y a un risque de surdose d'alcool lorsque les effets de la MDMA redescendent.

Amphétamine

L'amphétamine est une substance stimulante. Elle agit en provoquant une augmentation de la libération de dopamine et de noradrénaline dans le cerveau.

Les informations ci-dessous concernent l'amphétamine en tant que substance et non en tant que famille. Elles sont pertinentes pour les dérivés d'amphétamine qui ont une action similaire (tels que le 2-FA) mais pas pour les dérivés ayant une action différente, notamment sur la sérotonine, tels que le 4-FA ou la méthamphétamine.

bubble_chart Tendance synergique

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Addition

Ces substances n'interagissent pas de façon significative. Leurs effets sont similaires et s'additionnent.
Fiabilité : supposée.
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error_outline Risque estimé

report

Risqué

La combinaison de ces substances présente des risques physiques ou mentaux non négligeables.
Fiabilité : supposée.
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flare À propos des effets

D’après des témoignages sur Reddit (tels que et ), il semblerait que l'amphétamine rende l’expérience de la MDMA plus lucide et énergique, et pour certains, moins empathogène. Les effets secondaires seraient également plus marqués, notamment les effets physiques et le contre-coup. Il existe des témoignages de convulsions, comme ici.

L'amphétamine et la MDMA ont en commun leur action sur la dopamine et, dans une moindre mesure, sur la noradrénaline et la sérotonine. Elles ont de nombreux effets similaires comme la stimulation et l'hyperthermie, et il est logique que ces effets et leurs conséquences s'additionnent.

menu_book À propos des risques

Bien que la combinaison semble en général bien supportée, plusieurs trip-reports de surdoses postés sur Erowid (ici, ici et ) appellent à la vigilance. Les symptômes rapportés (angoisse, tremblements, hallucination, confusion et convulsions) évoquent une toxicité sérotoninergique, que cette revue qualitative classe comme "risque de niveau intermédiaire".

Comme le montre cette revue systématique, l'amphétamine et la MDMA ont toutes deux des effets cardiotoxiques. Les combiner pourrait donc entraîner de plus grands risques cardiovasculaires.

Cette étude in vitro a montré une toxicité accrue pour les cellules (ici du foie). D'après cette autre étude, la cause en serait l'hyperthermie (40,5°C), un effet secondaire fréquent des deux produits. Cette hyperthermie serait également responsable de la neurotoxicité de la MDMA (d'après cette étude). Limiter les coups de chaud semble donc une mesure importante pour réduire les risques de ce mélange.

Pourtant, certains sites de RDR comme TripSit le présentent comme étant sans danger. Il se peut que la popularité du mélange entraîne une sous-estimation des risques.

Benzodiazépines (Zen flip)

Les benzodiazépines sont une famille de substances dépressantes ayant des effets anxiolytiques. Elles agissent en augmentant l'activité des récepteurs GABA.

Les informations ci-dessous concernent l'ensemble des substances classées comme des benzodiazépines, telles que l'alprazolam ou le diazépam.

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Atténuation

Les effets de ces substances sont contradictoires et certains d'entre eux s’atténuent.
Fiabilité : supposée.
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error_outline Risque estimé

warning

Vigilance

Cette combinaison présente de faibles risques physiques ou mentaux, ou peut déclencher des situations à risque.
Fiabilité : hypothétique.
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flare À propos des effets

Les benzodiazépines étant des dépresseurs et la MDMA un stimulant, leurs effets subjectifs peuvent se contrecarrer. Par exemple, cet article destiné aux professionnels de santé préconise d'utiliser les benzodiazépines pour traiter l'agitation causée par les stimulants.

Il y a peu de témoignages de la combinaison elle-même car les deux substances sont rarement prises en même temps. Un retour d'expérience mentionne une synergie agréable entre la MDMA et l'alprazolam, où ce dernier atténue la tension musculaire de la MDMA tout en produisant une euphorie unique.

Certain·es usager·es ont l'habitude d'utiliser des benzodiazépines pour amortir une descente de MDMA ou trouver le sommeil (témoignage). Cette pratique est notamment observée par cette étude. La benzodiazépine est alors pris en différé (à la fin des effets de la MDMA).

menu_book À propos des risques

Les benzodiazépines étant des dépresseurs du système nerveux, les combiner avec un stimulant comme la MDMA peut masquer leurs effets et conduire à une surdose. Il faut gérer ce risque au cas par cas, car deux benzodiazépines peuvent avoir des dosages et des durées très différentes (comparer par exemple le témazépam et l'alprazolam).

Les benzodiazépines sont des produits addictifs. C'est pourquoi des usager·es mettent en garde contre leur utilisation en vue d'amortir une descente ou un contrecoup. En effet, d'après cette étude, la poly-consommation de stimulants et de dépresseurs serait corrélée à plus de pratiques à risque et d'effets secondaires que la consommation de stimulants seuls. Par exemple, dans ce témoignage, l'addiction à l'alprazolam fut une conséquence de l'utilisation hebdomadaire de MDMA.

Les auteurs de cette étude disent, sans sourcer leur propos, que le mélange de MDMA et de benzodiazépines pourrait entraîner une arythmie en raison de signaux contradictoires envoyés au cœur. Pourtant, certains manuels de médecine tels que celui-ci préconisent l'usage de benzodiazépine (sous contrôle médical) pour traiter l'agitation et l'hypertension de la MDMA.

Caféine

La caféine est une substance stimulante de la famille des méthylxanthines. Elle a un mode d'action très large, impliquant l'adénosine, la dopamine, l'acétylcholine, la sérotonine, le glutamate...

On la trouve dans le café et le thé, mais aussi dans les boissons énergisantes et parfois comme produit de coupe (notamment de la cocaïne, de l'héroïne et de l'amphétamine).

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Addition

Ces substances n'interagissent pas de façon significative. Leurs effets sont similaires et s'additionnent.
Fiabilité : hypothétique.
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Vigilance

Cette combinaison présente de faibles risques physiques ou mentaux, ou peut déclencher des situations à risque.
Fiabilité : avérée.
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flare À propos des effets

La caféine et la MDMA sont des stimulants du système nerveux. Les effets recherchés de la caféine (sentiments d'éveil et de lucidité) font déjà partie des effets de la MDMA. Des témoignages rapportent une augmentation de la tachycardie.

Ces substances agissent toutes deux sur la dopamine. Les expérimentations animales, rapportée par cette méta-étude, mettent en évidence une synergie mal connue. Certains travaux suggèrent une potentialisation.

menu_book À propos des risques

Cette méta-étude signale une augmentation significative de la tachycardie, de l'hyperthermie (coup de chaud) et de la toxicité sérotoninergique à long terme. En fonction de la dose de caféine, les risques de la MDMA sont donc accrus. Ainsi, des usagers déconseillent cette association en raison de sa cardiotoxicité.

Cannabis (Stoner flip)

Le cannabis est une plante contenant plusieurs substances dont les principales sont le THC (plutôt psychédélique) et le CBD (anxiolytique). Ses effets, et donc ses interactions, varient selon les taux respectifs de ces substances, qui dépendent de la variété de la plante et de son conditionnement.

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shuffle

Mixte

La combinaison de ces substances atténue certains de leurs effet et en augmente d'autres.
Fiabilité : supposée.
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Vigilance

Cette combinaison présente de faibles risques physiques ou mentaux, ou peut déclencher des situations à risque.
Fiabilité : supposée.
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flare À propos des effets

D'après cette méta-étude, certains usagers utilisent les effets anxiolytiques du cannabis pour surmonter la descente et le contrecoup de la MDMA tandis que d'autres cherchent à améliorer le trip lui-même. Des retours montrent que l'effet psychédélique du cannabis peut interagir de façon étonnante avec la MDMA : synergie mentale, hallucinations les yeux fermés, bad trip...

Cette méta-étude offre un résumé des connaissances actuelles. Il semblerait que le THC augmente la tachycardie de la MDMA et joue un rôle, encore mal défini et parfois contradictoire, dans ses effets subjectifs.

menu_book À propos des risques

De façon occasionnelle, ce mélange ne semble pas présenter de risque physique. Mais il faut quand même noter que le cannabis peut entraîner de l'anxiété et qu'il ne se marie pas forcément bien avec une consommation éprouvante : ce trip report en est un bon exemple.

Comme le montre cette méta-étude, l’usage chronique de cannabis et de MDMA semble corrélé à de plus grands symptômes d’affections mentales (paranoïa, impulsivité, troubles de mémoire…) qu'avec chaque substance seule, ainsi qu’à une baisse des défenses immunitaires et à des perturbations endocriniennes.

Cathinones

Les cathinones sont une famille de substances stimulantes ayant des effets entactogènes. Elles agissent en augmentant l'activité de la dopamine, de la sérotonine et de la noradrénaline.

Les informations ci-dessous concernent les cathinones telles que la 3-MMC ou la mephedrone (4-MMC), mais pas les pyrrolidines telles que la MDPV ou l'α-PVP.

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Addition

Ces substances n'interagissent pas de façon significative. Leurs effets sont similaires et s'additionnent.
Fiabilité : hypothétique.
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report

Risqué

La combinaison de ces substances présente des risques physiques ou mentaux non négligeables.
Fiabilité : hypothétique.
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flare À propos des effets

La plupart des cathinones, telles que la méphédrone (4-MMC) ou la méthylone, agissent à la fois sur la dopamine, la sérotonine et la noradrénaline. Ces propriétés les rendent très proches de la MDMA, en remplacement de laquelle elles sont parfois vendues.

Il est probable que leurs effets s'additionnent, mais le manque d'étude au sujet de ces interactions empêche de l'affirmer. Il ne semble pas y avoir de rapports d'expérience pertinent sur Erowid, probablement car ces substances se ressemblent trop pour que leur combinaison offre un intérêt supplémentaire : c'est ce qui ressort de discussions en ligne telles qu'ici ou .

menu_book À propos des risques

Les cathinones, substances relativement récentes sur la scène festive, n'ont pas fait l'objet de beaucoup d'études spécifiques à leurs interactions. On peut néanmoins essayer de deviner les risques à partir de leurs caractéristiques.

Cette méta-étude les compare aux amphétamines, auxquelles elles ont apparentées, pour leur cardiotoxicité. La MDMA étant également cardiotoxique, les combiner sans baisser les dosages pourrait entraîner un plus grand risque de complication.

Certaines cathinones, comme la méphédrone, ont une action non négligeable sur la sérotonine. Leurs effets stimulants les prédisposent aussi au risque d'hyperthermie. On peut en déduire un risque réel de syndrome sérotoninergique en cas de combo avec la MDMA.

Par ailleurs, les cathinones partagent la plupart de leurs propriétés avec la MDMA. Les combiner devrait logiquement entraîner une addition des autres risques inhérents à ces substances.

Cocaïne (Sugar flip)

La cocaïne est une substance stimulante de la famille des tropanes. Dans le cerveau, elle agit en inhibant la recapture de la dopamine et, dans une moindre mesure, de la sérotonine et de la noradrénaline.

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Mixte

La combinaison de ces substances atténue certains de leurs effet et en augmente d'autres.
Fiabilité : supposée.
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Risqué

La combinaison de ces substances présente des risques physiques ou mentaux non négligeables.
Fiabilité : supposée.
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flare À propos des effets

La cocaïne et la MDMA ont en commun leur action sur la dopamine, la sérotonine et, dans une moindre mesure, sur la noradrénaline. Leurs modes d'action diffèrent néanmoins. Elles ont donc de nombreux effets similaires comme la stimulation, l'hyperthermie et la confiance en soi.

Pourtant, d'après ces témoignages et ce rapport (p.57), les usagers décrivent une diminution des effets empathogènes lorsque les deux drogues sont prises ensemble. Des études comportementales sur les animaux laissent par ailleurs soupçonner une synergie complexe. D'après le même rapport de l'OFDT (p.55 et 62), la cocaïne est plutôt consommée pendant la descente de MDMA.

menu_book À propos des risques

Comme le montre cette méta-étude, la cocaïne et la MDMA ont toutes deux des effets cardiotoxiques. Les combiner sans baisser les dosages pourrait donc entraîner un plus grand risque de complication cardiovasculaire.

Concernant le syndrome sérotoninergique, cette méta-étude le classe comme "risque de niveau intermédiaire".

DMT (Shaman flip)

La diméthyltryptamine est une substance psychédélique de la famille des tryptamines. Elle agit sur la sérotonine comme agoniste sélectif des récepteurs 5HT2A.

Les informations ci-dessous ne concernent que la DMT prise seule, sans l'ajout d'un IMAO.

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Potentialisation

Les effets de ces substances sont multipliés ou fortement modifiés par leur combinaison.
Fiabilité : hypothétique.
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Neutre

La combinaison de ces substances n'augmente pas significativement leurs risques par rapport à une consommation indépendante.
Fiabilité : supposée.
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flare À propos des effets

Les témoignages de cette combinaison sont relativement rares. Des membres de DMT-Nexus donnent un avis positif, mais l'un d'eux la décrit comme « un peu ennuyeuse ».

On peut s'attendre à une potentialisation, sur le modèle des autres combos entre MDMA et psychédéliques, bien que le petit corpus de témoignages disponibles ne la mette pas en valeur.

Plusieurs personnes, par exemple sur Reddit ou dans ce trip report, utilisent la MDMA pour réduire l'anxiété précédant la prise de DMT. Cette dernière est alors consommée lorsque les effets de la MDMA s'estompent.

menu_book À propos des risques

Pour la changa, l'ayahuasca et les mélanges contenant de l'harmala, consultez également les données spécifiques aux IMAO.

Il n'y a aucune étude portant sur l'interaction entre DMT et MDMA. Sur Internet, les quelques témoignages d'usagers ne relèvent pas de danger particulier. Il pourrait néanmoins en exister qui n'aient pas encore été repérés jusqu'ici.

DOx

Les DOx sont des substances psychédéliques et stimulantes de la famille des amphétamines. Elles agissent comme agonistes de certains récepteurs sérotoninergiques. Bien que parfois présentées comme un substitut au LSD, elles ont des effets et des risques spécifiques.

Les informations ci-dessous concernent l'ensemble des DOx, tels que le DOC ou le DOM.

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Potentialisation

Les effets de ces substances sont multipliés ou fortement modifiés par leur combinaison.
Fiabilité : hypothétique.
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Inconnu

Les risques de cette combinaison ne sont pas assez connus pour être correctement évalués.

flare À propos des effets

Ici, on parlera des DOx comme d'un ensemble en raison de leurs similarités. Les DOx sont des hallucinogènes agonistes des récepteurs à sérotonine, tout comme le LSD ou les 2C-x. Partant de cette comparaison, on peut supposer une potentialisation entre les DOx et la MDMA. Il est donc prudent de baisser les dosages en cas de combinaison.

Les rapports d'expérience sont si rares et anecdotiques qu'on ne peut pas en tirer de généralité. À titre informatif, on peut néanmoins noter que :

  • Sur ce topic, des usagers mettent en garde contre une hyper-stimulation et conseillent de rester à des doses raisonnables. Le même avis est donné ici. Par ailleurs cet usager décrit ce combo comme trop épuisant pour être recommandé (les DOx durent très longtemps et une consommation de MDMA peut déjà se révéler éprouvante par elle-même).

  • Néanmoins, cet usager a atténué les effets négatifs de sa prise de DOM avec de la MDMA, et celui-ci rapporte une expérience musicale positive.

menu_book À propos des risques

Il existe très peu de données sur les DOx et encore moins sur leur combinaison avec la MDMA. Pour en évaluer les risques, il faut donc faire des suppositions. Ce manque d'information est un facteur de risque à part entière : comment éviter un problème qu'on ne connaît pas ?

Cet usager signale des réactions dangereuses entre la MDMA et le DOI, telles qu'une vasoconstriction inquiétante ou des convulsions. Notons qu'il y a au moins deux rapports médicaux de convulsions attribuées au DOC, et qu'on peut en effet s'attendre à ce que la MDMA augmente ce risque (raison pour laquelle cet usager déconseille ce combo). Malheureusement les dosages ne sont pas précisés dans ces témoignages. La prudence recommande de les baisser en cas de combinaison.

Ces deux substances ont en commun une stimulation notable, qui dans le cas des DOx peut s'avérer inconfortable (voir par exemple les effets du DOC). On peut supposer que la MDMA renforce cette stimulation, raison pour laquelle TripSit met en garde contre cette combinaison.

Les DOx étant des amphétamines libératrices de sérotonine (voir cette étude), on peut soupçonner un risque de syndrome sérotoninergique.

DXM (Robo flip)

Le dextrometorphane est une substance dissociative et hallucinogène de la famille des morphinanes. Métabolisée en DXO par l'organisme, elle agit principalement comme antagoniste des récepteurs NMDA, mais aussi comme agoniste du récepteur σ-1, et inhibiteur de la recapture de la sérotonine et de la noradrénaline.

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Potentialisation

Les effets de ces substances sont multipliés ou fortement modifiés par leur combinaison.
Fiabilité : supposée.
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Dangereux

La combinaison de ces substances présente d'importants risques physiques ou mentaux.
Fiabilité : hypothétique.
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flare À propos des effets

Bien que les témoignages soient rares, la plupart se rejoignent sur une forte potentialisation : par exemple, ici, des symptômes évoquant un syndrome sérotoninergique apparaissent plus de 10h après l'ingestion de la MDMA. Ce combo ne semble d’ailleurs pas très agréable, l’expression « j’ai cru que j’allais mourir » revenant régulièrement.

Plusieurs facteurs peuvent expliquer cela :

  • La MDMA est un inhibiteur des enzymes qui métabolisent le DXM (CYP2D6 et CYP3A4). Comme le met en évidence cette étude, son élimination est donc ralentie ; par conséquent, sa concentration et celle de son métabolite actif (DXO) sont modifiées. C'est l'explication de DanceSafe.
  • La MDMA étant un libérateur de sérotonine et le DXM un inhibiteur de recapture de celle-ci, on peut soupçonner une surdose sérotoninergique : c'est l'argument avancé par PsychonautWiki pour classer ce combo comme dangereux.

Quelques recherches s'intéressent à cette combinaison d'un point de vue thérapeutique, cette étude par exemple testant un effet neuro-protecteur du DXM sur la toxicité sérotoninergique de la MDMA. Comme quoi rien n'est simple avec le cerveau.

menu_book À propos des risques

D'après cette étude, le DXM augmente la fréquence cardiaque et la pression sanguine. Comme c’est également le cas de la MDMA (voir cette méta-étude), le risque de complication cardio-vasculaire augmente probablement en cas de combinaison.

Le risque de syndrome sérotoninergique est difficile à évaluer : d’un côté, des méta-études telles que celle-ci le qualifient de faible ; mais elles semblent extrapoler à partir des anti-dépresseurs ISRS au lieu de se baser sur des données spécifiques au DXM (ou peut-être parlent-elles des doses thérapeutiques, moins élevées que les doses récréatives). D’un autre côté, les quelques retours d’expérience alertent sur des effets inquiétants qui évoquent le syndrome sérotoninergique. Pour cette dernière raison, les sources secondaires telles que PsychonautWiki indiquent que ce combo est dangereux.

Enfin, Erowid signale que la dérégulation de la température corporelle est un effet secondaire courant du DXM. Comme c’est également le cas de la MDMA, DanceSafe indique un risque d’hyperthermie ("coup de chaud"), qui est toxique pour les organes.

GHB (Gamma flip)

Le GHB est une substance présente naturellement dans le cerveau et ayant des effets anxiolytiques et entactogènes. Selon le dosage, elle peut être plutôt stimulante ou dépressante. Elle agit comme agoniste partiel des récepteurs GHB et GABAb.

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Mixte

La combinaison de ces substances atténue certains de leurs effet et en augmente d'autres.
Fiabilité : supposée.
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error_outline Risque estimé

warning

Vigilance

Cette combinaison présente de faibles risques physiques ou mentaux, ou peut déclencher des situations à risque.
Fiabilité : hypothétique.
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flare À propos des effets

Dans les études qualitatives (comme ici et ), les sujets décrivent le mélange comme intensifiant le high, tout en réduisant la sédation du GHB ou la stimulation de la MDMA. Dans les témoignages (ici, et ), le GHB est souvent pris à la fin de la MDMA pour adoucir la descente, allonger les effets prosociaux et stimuler l'appétit sexuel.

Chez le rat (étude), le GHB réduit l'hyperthermie et la stimulation locomotrice induites par la MDMA.

Cette revue narrative fait des hypothèses sur la pharmacologie de ce mélange. Par exemple, elle suppose que le high spécifique viendrait de l'augmentation de la synthèse de sérotonine par le GHB, ce qui renforcerait les effets sérotoninergiques de la MDMA.

menu_book À propos des risques

En 2024, il y a peu de données académiques sur les risques de ce mélange. Nous nous basons sur quelques retours d'usager·es et sur l'analogie avec des produits similaires.

L'usage de GHB comprend un risque de surdose, surtout quand on accumule les prises. Ce risque est amplifié par la désinhibition de la MDMA, et ses effets stimulants qui peuvent masquer les effets. Aussi, cet internaute conseille de garder une trace écrite de chacune des prises.

Dans cette étude, la poly-consommation de stimulants et de dépresseurs (comme la MDMA et GHB) est corrélée à davantage pratiques à risque et d'effets indésirables que la seule consommation de stimulants.

Notamment, le GHB est un produit addictif. Son utilisation pour compenser les effets indésirables de la MDMA pourrait augmenter les risques de développer une consommation problématique (voir la fiche sur les benzodiazépines).

I(S)RS

Les ISRS, Inhibiteurs Sélectifs de la Recapture de Sérotonine, sont une famille de médicaments principalement utilisés pour leurs effets anti-dépresseurs. Les inhibiteurs non-sélectifs (IRS) peuvent également inhiber la recapture de la noradrénaline.

Les informations ci-dessous concernent les médicaments communément appelés I(S)RS, tels que la paroxetine ou l’amitryptiline, mais pas d’autres substances ayant un effet I(S)RS (comme le Tramadol).

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Atténuation

Les effets de ces substances sont contradictoires et certains d'entre eux s’atténuent.
Fiabilité : avérée.
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Vigilance

Cette combinaison présente de faibles risques physiques ou mentaux, ou peut déclencher des situations à risque.
Fiabilité : avérée.
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flare À propos des effets

Les effets de la MDMA sont considérablement réduits, voire annulés, par la prise d'anti-dépresseurs inhibiteurs de la recapture de sérotonine (ISRS). Par exemple dans ce trip report, malgré des prises répétées, l'usager n'atteint jamais une euphorie satisfaisante. On peut aussi consulter la liste des études ayant mené à cette conclusion à la page 55 de ce rapport de MAPS. Des cas anecdotiques de vécus désagréables on été rapportés.

Dans le même temps, la MDMA peut augmenter la concentration d'anti-dépresseur dans le sang. En effet, comme le rapporte cette étude, la MDMA inhibe l'enzyme CYP2D6, impliquée dans l'élimination de la plupart des ISRS, comme la fluoxetine et la sertraline. Cette étude montre que l'inhibition peut durer une dizaine de jours.

menu_book À propos des risques

La recherche, comme le montre cette revue de littérature, statue aujourd'hui sur un risque immédiat très faible, voire inexistant. Mais par le passé, ce mélange a parfois été présenté comme entraînant un risque important de syndrome sérotoninergique. Cet article et ce topic donnent une idée de la controverse à ce sujet.

La MDMA peut néanmoins menacer la stabilité du traitement, et donc son efficacité, en ralentissant l'élimination des médicaments métabolisés par l'enzyme CYP2D6, ce qui concerne la majorité des anti-dépresseurs. Dans le cas de tricycliques tels que la nortriptyline, cette revue de littérature montre que cela augmente la toxicité cardiaque.

Des cas anecdotiques de vécus désagréables ont été rapportés, comme celui-ci.

IMAO

Les IMAO sont une famille de substances ayant des effets anti-dépresseurs. Elles ont la propriété d'inhiber l'activité d'une enzyme appelée la Monoamine Oxydase. Il en existe deux types, la MO-A et la MO-B. Un IMAO peut cibler l'inhibition de la première, de la seconde, ou des deux.

Dans cette catégorie entrent des médicaments tels que le moclobémide et des substances présentes dans la nature telle que l'harmala. De nombreuses autres substances, comme l'AMT, ont également un effet IMAO plus ou moins prononcé. Enfin, on trouve les IMAO dans certains mélanges tels que l'ayahuasca.

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Potentialisation

Les effets de ces substances sont multipliés ou fortement modifiés par leur combinaison.
Fiabilité : avérée.
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Dangereux

La combinaison de ces substances présente d'importants risques physiques ou mentaux.
Fiabilité : avérée.
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flare À propos des effets

Ce combo entraîne une forte potentialisation pouvant mener à un empoisonnement nommé "syndrome sérotoninergique" et/ou à une crise hypertensive. En raison de sa dangerosité, seuls quelques retours d'expérience avec de l'harmala sont disponibles sur Erowid. Il en ressort que cette potentialisation est bien réelle et qu'il est crucial de manier les dosages avec le maximum de précautions.

menu_book À propos des risques

De nombreuses substances n'étant pas des anti-dépresseurs ont, ou sont soupçonnées, d'avoir un effet IMAO.

Comme le montre cette méta-étude, ce combo présente un risque important de syndrome sérotoninergique. Cet article précise la gravité du risque en fonction de la molécule.

Kétamine (Kitty flip)

La kétamine est une substance dissociative de la famille des arylcyclohéxylamines. Ses effets sont principalement dus à l’antagonisme des récepteurs NMDA.

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Potentialisation

Les effets de ces substances sont multipliés ou fortement modifiés par leur combinaison.
Fiabilité : supposée.
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Vigilance

Cette combinaison présente de faibles risques physiques ou mentaux, ou peut déclencher des situations à risque.
Fiabilité : hypothétique.
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flare À propos des effets

Nous n'avons pas trouvé d'étude à propos des effets du mélange de kétamine et de MDMA.

Plusieurs témoignages (voir ici et ) rapportent une potentialisation inattendue, visuelle et déstabilisante, presque délirante. Un des intervenant·es met en garde contre le surdosage. Cet usager qualifie cette synergie de "bordel psychédélique sans nom". DMT-Nexus en parle comme d'un "rêve lucide".

À petit dose, certaines personnes trouvent que la MDMA donne de la chaleur à l'expérience de la kétamine, qui elle-même apporterait du psychédélisme à la MDMA (témoignages en français et en anglais). Il ressort aussi que la kétamine atténue la tension musculaire provoquée par la MDMA.

In small doses, some people find that MDMA adds warmth to the ketamine experience, which in turn brings psychedelia to MDMA (testimonials in French and English). It also appears that ketamine eases the muscular tension caused by MDMA.

menu_book À propos des risques

En 2022 il n'y avait pas de rapport de cas d'intoxication attribués à ce mélange.

Mais il y a théoriquement un risque cardiaque : la notice de la kétamine indique une augmentation très fréquente de la pression artérielle et du rythme cardiaque (résorbée en 15min). Cet effet secondaire est encore plus fréquent en cas d'interaction avec un stimulant comme la MDMA. La kétamine étant contre-indiquée chez les personnes ayant des antécédents cardio-vasculaires, c'est a fortiori le cas de ce mélange aussi.

Cette combinaison peut entraîner une puissante potentialisation psychédélique, qui peut être désagréable ou dangereuse si inattendue : ainsi les intervenant·es de ce fil de discussion recommandent de rester vigilant·e sur la kétamine, y compris en descente de MDMA.

Au contraire, les effets de l’un pourraient masquer certains de l’autre et entraîner une surdose involontaire en poussant au redosage : comme l'explique cette usagère, ce risque est accentué par la courte durée d'action de la kétamine.

D'après cette [étude sur des souris], un abus (binge) des deux substances pourrait empirer la toxicité dopaminergique de la MDMA.

LSD (Candy flip)

Le LSD est une substance psychédélique de la famille des lysergamides. Son mode d’action est large : il agit comme agoniste de nombreux récepteurs 5HT (sérotonine) ainsi que des récepteurs D2 (dopamine).

Les informations ci-dessous concernent le LSD et ses pro-drogues telles que le 1p-LSD ou l’ALD-52. Elles peuvent concerner les autres lysergamides, mais leur fonctionnement est trop peu connu pour qu’on puisse l’affirmer.

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Potentialisation

Les effets de ces substances sont multipliés ou fortement modifiés par leur combinaison.
Fiabilité : supposée.
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Neutre

La combinaison de ces substances n'augmente pas significativement leurs risques par rapport à une consommation indépendante.
Fiabilité : supposée.
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flare À propos des effets

Malgré sa popularité, le candyflip a été peu étudié jusqu'ici. Une étude comportementale sur les rats laisse entendre que le LSD maximiserait les effets de la MDMA, et rapporte des propos d'usagers conseillant de baisser les dosages.

Cette synergie semble confirmée par les retours d'usagers, comme dans ce topic. On décrit généralement une forte alchimie entre le psychédélisme du LSD et l'empathie de la MDMA.

menu_book À propos des risques

Les usager·es ne rapportent de problème particulier. L'expérience est généralement décrite comme agréable (exemple), mais ça ne supprime pas les risques inhérents aux psychédéliques, comme le bad trip (ici à cause d'un environnement anxiogène, et avec du cannabis en plus).

Cette revue de littérature peine à évaluer le risque de syndrome sérotoninergique en raison du manque d'informations sur le mode d'action du LSD et ses interactions. Cette étude rapporte chez les rats une neurotoxicité de la MDMA augmentée proportionnellement par l'administration de LSD.

MXE

La méthoxétamine est une substance dissociative de la famille des arylcyclohéxylamines. Elle agit comme antagoniste des récepteurs NMDA et comme inhibiteur de la recapture de sérotonine.

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Mixte

La combinaison de ces substances atténue certains de leurs effet et en augmente d'autres.
Fiabilité : hypothétique.
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Inconnu

Les risques de cette combinaison ne sont pas assez connus pour être correctement évalués.

flare À propos des effets

Il n’y a pas assez de retours pour se faire une idée claire des effets de cette combinaison. Néanmoins, on peut faire des suppositions à partir des effets de ces molécules seules et des quelques trip reports disponibles.

La MDMA étant un stimulant empathogène et la MXE un dissociatif, leurs effets subjectifs s’opposent à bien des égards. Ces influences contradictoires ne s’annulent pas forcément et peuvent entraîner des ressentis étranges. Ainsi, cet usager souligne un sentiment de dysphorie pendant la combinaison, avec une MXE très « froide » rendant impossible d’apprécier la MDMA. Les quelques retours sur Erowid rapportent aussi des expériences très confuses, aux titres évocateurs tels que « We Didn’t Understand Any Of It ».

Néanmoins, ces deux molécules ont en commun d’agir sur le système sérotoninergique et d’entraîner de l’euphorie (voir la pharmacologie de la MXE). Cela pourrait expliquer pourquoi plusieurs usager·es (tel qu’ici et ) rapportent malgré tout une synergie agréable, spécialement lorsque la MXE est prise à la fin des effets de la MDMA. Cet usager parle même de potentialisation, et conseille de différer les prises et de réduire les dosages.

Concernant les autres empathogènes, on peut lire ici une discussion mitigée à propos du mélange avec le 6-APB.

menu_book À propos des risques

Plusieurs entités de réduction des risques, telles que Psychoactif et Psychonaut, déconseillent ce combo en raison d’un risque de toxicité sérotoninergique. Cette crainte revient régulièrement dans les discussions entre usager·es (voir par exemple ce post). TripSit tempère néanmoins en précisant que le risque semble moins important lorsque la MXE est prise à la fin des effets de la MDMA.

Cette étude relève un décès attribué à la combinaison de MXE et de 6-APB. Elle note aussi que la MXE a des propriétés stimulantes entraînant tachycardie et hypertension, ce qui indique un risque en cas d’interaction avec un autre stimulant (tel que la MDMA et ses dérivés).

Pourtant, de nombreux·ses usager·es, par exemple ici ou , rapportent des expériences positives. Aussi, cet internaute se questionne sur la validité des arguments qui déconseillent ce combo. Il ressort que les mises en gardes découlent principalement d’une overdose mortelle rapportée sur un forum suédois aujourd’hui inaccessible. Mike Power mentionne cet événement dans son livre. La rumeur, illustrée par cet article, prétend que l’homme se serait injecté 100 mg de MXE et 400 mg de MDAI en intraveineuse. Même en supposant une tolérance aux deux produits (ce qui n’est pas précisé), ces dosages sont beaucoup trop élevés pour qu’on puisse en déduire une dangerosité du combo MXE/MDAI, et encore moins en extrapoler une dangerosité du combo MXE/MDMA.

Ce post résume ainsi la situation : « il y a un consensus comme quoi c’est déconseillé, mais plusieurs personnes l’ont fait sans problème avec des dosages plus bas. » Et celui-ci de conclure : « ce combo devrait être évité simplement parce qu’on ne sait pas encore si c’est dangereux ».

Neuroleptiques

Les neuroleptiques, ou anti-psychotiques, sont des molécules sédatives utilisées pour contrer les effets délirants de certains troubles mentaux. Elles ont principalement des effets anti-histaminiques, antagonistes dopaminergiques et antagonistes sérotoninergiques.

Malgré leurs similarités, les neuroleptiques ne sont pas un groupe homogène. Les informations ci-dessous ne sont donc pas toujours suffisantes, et des recherches supplémentaires peuvent être nécessaires. À noter que ces médicaments sont souvent prescrits en combinaison avec un I(S)RS, qu'il faut prendre en compte également.

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Atténuation

Les effets de ces substances sont contradictoires et certains d'entre eux s’atténuent.
Fiabilité : avérée.
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Vigilance

Cette combinaison présente de faibles risques physiques ou mentaux, ou peut déclencher des situations à risque.
Fiabilité : hypothétique.
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flare À propos des effets

En règle générale, les effets de la MDMA sont amoindris par la prise de neuroleptiques : les antagonismes sérotoninergique et dopaminergique contrent son mode d'action, tandis que l'effet anti-histaminique peut rendre somnolent. Néanmoins, en fonction du profil du-dit neuroleptique, quelques différences peuvent survenir. Cette fiche va présenter les réactions les plus courantes. Gardons à l'esprit qu'il y a peu d'études sur ce sujet, qu'elles portent principalement sur les rats, et que les informations récoltées pourraient n'être pas représentatives.

Olanzapine (Zyprexa)

Chez les rats, on constate qu'elle réduit l'hyerthermie induite par la MDMA grâce à son antagonisme sérotoninergique. Les témoignages humains confirment qu'elle diminue fortement les effets de la MDMA, d'une façon qui varie selon les individus. Certaines personnes n'ont aucune euphorie mais en subissent les effets secondaires ; d'autres ont une euphorie réduite mais pas d'effet secondaire. Cet usager rapporte n'avoir eu aucun effet à 200mg de MDMA.

Quietapine (Seroquel)

Elle agirait surtout comme anti-histaminique, à moins d'une posologie élevée (lire cet article). Son impact sur la MDMA dépendrait donc de la dose prescrite. Cet usager en donne une estimation (mais les sensibilités pouvant varier, il ne faut pas la prendre au pied de la lettre). Cette personne rapporte une prise de MDMA "ruinée", tandis qu'une autre apprécie de prendre sa dose quotidienne de quietapine après le pic.

Clozapine (Clozaril, Leponex), risperidone (Risperdal)

Il n'y a pas de retour humain du combo avec ces molécules ; mais chez les rats, toutes deux bloquent l'hyperthermie et la stimulation normalement induites par la MDMA (clozapine ; risperdone). Pour cette raison, la clozapine est envisagée comme antidote à la MDMA (notamment ici). Sous risperidone, les rats ne semblaient pas non plus "reconnaître" les effets de la MDMA (étude).

Haloperidol (Haldol), chlorpromazine (Thorazine)

Ces molécules semblent bloquer l'hyperactivité de la MDMA de par leurs effets anti-dopaminergiques (pages 22 et 27 de cette revue bibliographique). De plus, l'haloperidol bénéficie d'une étude sur les humains, dont il ressort une anxiété lors de la montée, une euphorie atténuée et la réduction de certains effets secondaires comme le bruxisme. Bien que l'échantillon soit trop réduit pour être représentatif, quelques témoignages comme celui-ci rapportent non seulement des effets décevants mais un contrecoup. Il serait donc possible que l'haloperidol favorise les expériences désagréables en plus d'annuler les effets recherchés. Sans surprise, il réduit également l'hyperthermie induite par la MDMA chez les rats.

Nous n'avons pas trouvé d'information sur les molécules non-citées dans cette liste. Il est possible de formuler ses propres hypothèses en se basant sur leurs propriétés, telles que les récepteurs ciblés et leur affinité avec.

menu_book À propos des risques

Les neuroleptiques sont des substances complexes et mal connues malgré leur large utilisation (voir par exemple cette critique de la littérature existante). Il existe peu d'études sur leur interaction avec la MDMA autrement que pour constater une réduction des effets de cette dernière. Bien que cet aspect d'antidote puisse induire un sentiment de sécurité, des réactions insoupçonnées pourraient donc survenir.

Malgré qu'il soit tentant de forcer sur les doses pour obtenir l'effet désiré, cela n'est pas dénué de risque. En effet, si les neuroleptiques bloquent la plupart des effets de la MDMA, ils ne les bloquent pas tous. Par exemple, l'haloperidol semble inefficace sur l'augmentation de la pression sanguine induite par la MDMA (étude). Cette pratique pourrait donc exacerber certains effets secondaires (notamment au niveau du système cardio-vasculaire ou de l'anxiété).

Il faut aussi envisager que la MDMA, à son tour, altère l'effet des neuroleptiques : pour l'haloperidol par exemple, une étude conclut que les rats sous traitements sont moins sédatés quand on leur donne de la MDMA. Elle pourrait agir sur la métabolisation des neuroleptiques (notamment en réduisant l'activité des enzymes CYP2D6 et en augmentant celle des enzymes CYP1A2 ; dans un article, ce neurologue nous indique ainsi quelques interactions possibles.

La prudence met évidemment en garde contre la tentation de suspendre un traitement de fond, ayant trait à la santé mentale, en vue de consommer un produit psychoactif. ll appartient à l'usager de peser scrupuleusement la balance risque/bénéfice.

Nicotine

La nicotine est une substance à la fois stimulante et sédative de la famille des pyrrolidines. Son mode d’action est très large : elle provoque la libération d’acétylcholine, de noradrénaline, de sérotonine, d’endorphine...

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Mixte

La combinaison de ces substances atténue certains de leurs effet et en augmente d'autres.
Fiabilité : hypothétique.
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Neutre

La combinaison de ces substances n'augmente pas significativement leurs risques par rapport à une consommation indépendante.
Fiabilité : hypothétique.
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flare À propos des effets

La pharmacologie de la nicotine est très complexe et parfois contradictoire, comme le montre cet article. Ses effets et donc ses interactions répondent à de multiples facteurs tels que le métabolisme de l'usager ou son état au moment de la prise. Par exemple, chez les rats, la nicotine peut avoir des effets sédatifs ou stimulants selon le comportement de l'animal avant l'administration.

Certaines études permettent de supposer que la nicotine facilite la réponse dopaminergique à d'autres renforçateurs tels que la MDMA, ce qui signifie qu'elle pourrait augmenter légèrement certains de ses effets.

menu_book À propos des risques

Bien qu'aucun risque particulier n'ait été mis en évidence, il semble que cette interaction soit peu étudiée jusqu'ici.

Opiacés (Poppy flip)

Les opiacés sont une famille de substances analgésiques et euphorisantes apparentées à l'opium, présent dans le pavot somnifère. Elles agissent principalement comme agonistes des récepteurs μ-opioïdes.

Les informations ci-dessous concernent les opiacés métabolisées en morphine, telles que la codéine ou l'héroïne, et la morphine elle-même. Elles ne concernent pas les opiacés ayant une action pharmacologique différente, telles que le tramadol ou le fentanyl qui agissent significativement sur la sérotonine.

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Mixte

La combinaison de ces substances atténue certains de leurs effet et en augmente d'autres.
Fiabilité : supposée.
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Vigilance

Cette combinaison présente de faibles risques physiques ou mentaux, ou peut déclencher des situations à risque.
Fiabilité : supposée.
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flare À propos des effets

Certains effets dépresseurs des opiacés (comme le ralentissement cardiaque ou la relaxation musculaire) sont opposés à l'effet stimulant de la MDMA. Leurs effets peuvent donc se contrarier, mais ils ne s'annulent pas : ces substances ne sont pas un antidote l'une de l'autre.

Peu de retours d'expériences sont disponibles, aussi il est difficile d'en tirer des généralités. Mais on peut noter que les usagers occasionnels semblent en tirer une euphorie unique ("bliss") où les effets secondaires des deux substances s'équilibrent. Le risque de dépendance est mis en avant. Les effets contradictoires du mélange peuvent aussi entraîner des effets très bizarres, comme dans ce trip report où l'auteur se sent "comme un somnambule".

Cette méta-étude rapporte que l'utilisation d'opiacés pour amortir la descente de MDMA pourrait venir de leur effet pro-sérotoninergique.

menu_book À propos des risques

Les opiacés étant des dépresseurs du système nerveux dont certains sont facilement overdosables (comme l'héroïne ou la morphine), il faut rester vigilant à ne pas abuser lorsqu'on les combine avec un stimulant qui masque leurs effets.

Cette méta-étude rapporte que certain·es usager·es utilisent les opiacés pour pour surmonter la descente et le contrecoup de la MDMA ou pour atténuer ses effets stimulants. Ces utilisations sont corrélées à une augmentation de la consommation de l'une ou l'autre substance seule : en d'autres termes, cela peut indiquer un plus grand risque de dépendance. Cette autre étude montre que la poly-consommation de stimulants et de dépresseurs serait corrélée à plus de pratiques à risque et d'effets secondaires négatifs que la consommation de stimulants seuls.

Certaines organisations mettent en avant l'effet contradictoire de ce type de combinaisons pour souligner un risque de complication cardiaque.

Attention, ces données ne sont pas valables pour le tramadol, qui jouit d'une page dédiée.

PCP

La phéncyclidine est une substance dissociative et stimulante de la famille des arylcyclohéxylamines. Elle agit comme antagoniste des récepteurs NMDA, mais aussi comme inhibiteur de recapture de la dopamine et de la sérotonine. Le PCP est aujourd'hui très rare.

Les informations ci-dessous concernent les substances dérivées du PCP, comme le 3-MeO-PCE ou l'O-PCE : bien que leurs mécanismes d'action puissent légèrement varier, elles comportent généralement des effets et des risques similaires.

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Inconnue

Les effets de cette combinaison ne sont pas connus.

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report

Risqué

La combinaison de ces substances présente des risques physiques ou mentaux non négligeables.
Fiabilité : hypothétique.
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flare À propos des effets

Il ne semble pas exister pour l'instant de rapport d'expérience n'impliquant que ces deux substances. Aussi, il est difficile de se faire une idée des effets de ce mélange.

menu_book À propos des risques

La propension du PCP à entraîner manies et psychoses est amplement décrite dans la littérature scientifique. Il semblerait qu'il en soit de même pour ses dérivés tels que le 3-MeO-PCP, comme en témoignent plusieurs messages de ce topic au nom évocateur : Mad Manic Meo 3nity.

Dans ces circonstances, toute interaction avec quoi que ce soit possédant un risque similaire, même faible, tel que les psychédéliques ou les stimulants, est fortement déconseillée par TripSit et PsychonautWiki. On craint en effet une potentialisation de l'aspect maniaque ou de la perte de réalité. Or la MDMA, de par son action sur la sérotonine, la dopamine et la noradrénaline, est bien un stimulant ayant certaines propriétés psychédéliques. Pour cette raison, ce combo est théoriquement dangereux.

De plus, il semblerait que certains dérivés du PCP tel que le 3-MeO-PCE aient un effet non négligeable sur le système cardio-vasculaire (voir la liste des effets subjectifs). La MDMA étant cardiotoxique (cf. cette méta-étude), ces effets pourraient s'additionner et entraîner un risque de complications.

Protoxyde d'azote

Le protoxyde d'azote, ou N₂O, est une substance dissociative. Elle agit principalement comme antagoniste des récepteurs NMDA.

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Potentialisation

Les effets de ces substances sont multipliés ou fortement modifiés par leur combinaison.
Fiabilité : supposée.
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Neutre

La combinaison de ces substances n'augmente pas significativement leurs risques par rapport à une consommation indépendante.
Fiabilité : hypothétique.
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flare À propos des effets

Cette description est une somme de témoignages trouvés sur Internet.

Malgré que la MDMA et le protoxyde d'azote agissent de façons très différentes sur l'organisme, leurs effets semblent se potentialiser avec une synergie entre les effets dissociatifs et euphoriques. Le ressenti est court mais très intense, ce qui mène aisément à des comportements compulsifs où les usagers enchaînent les ballons pour retrouver cet état. Le reste du trip peut sembler terne en comparaison, aussi un internaute conseille d'attendre la descente de MDMA afin ne pas "gâcher" le plateau.

À hautes doses, cette expérience peut être puissante au point d'entraîner une perte de connaissance ou décourager de recommencer.

menu_book À propos des risques

À première vue, cette combinaison ne comporte pas de risque direct.

Mais elle peut déboucher (comme ici) sur un abus de protoxyde d'azote, lequel implique quelques risques, la plupart liés au manque d'oxygène.

On relève un cas anecdotique de pneumomédiastin. Cette affection, très rare, peut être une conséquence de la consommation de chacun de ces deux produits.

Psilocybine (Hippy flip)

La psilocybine est une substance psychédélique de la famille des tryptamines. Son métabolite, la psilocine, agit comme agoniste de plusieurs récepteurs 5HT (sérotonine).

Les informations ci-dessous concernent les sources naturelles de psilocybine, tels que les champignons Psilocybe cubensis, et ses pro-drogues comme le 4-AcO-DMT. Elles peuvent concerner d’autres tryptamines substituées, mais leurs fonctionnements ne sont pas assez connus pour qu’on puisse l’affirmer.

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Potentialisation

Les effets de ces substances sont multipliés ou fortement modifiés par leur combinaison.
Fiabilité : supposée.
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Neutre

La combinaison de ces substances n'augmente pas significativement leurs risques par rapport à une consommation indépendante.
Fiabilité : supposée.
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flare À propos des effets

Les usagers décrivent généralement une alchimie positive entre le psychédélisme des champignons et l'empathie de la MDMA, par exemple sur Erowid.

Certaines personnes rapportent des expériences spirituelles très fortes avec cette combinaison, comme l'illustre ce trip report.

menu_book À propos des risques

Ce mélange, parfois nommé hippie flip, ne semble pas avoir fait l'objet d'étude scientifique.

Les usagers ne rapportent pas de problème particulier. L'expérience est généralement décrite comme agréable (voir par exemple ce trip report), mais ça ne supprime pas les risques inhérents à toute prise de psychédélique, dont le bad trip (comme ici en combinaison avec du cannabis).

Tramadol

Le tramadol est une substance analgésique et euphorisante de la famille des opiacés. Elle agit principalement comme agoniste des récepteurs μ-opioïdes, mais son mode d'action est très large et inclut la libération de sérotonine et l'inhibition de la recapture de noradrénaline.

bubble_chart Tendance synergique

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Potentialisation

Les effets de ces substances sont multipliés ou fortement modifiés par leur combinaison.
Fiabilité : hypothétique.
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error_outline Risque estimé

report

Risqué

La combinaison de ces substances présente des risques physiques ou mentaux non négligeables.
Fiabilité : hypothétique.
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flare À propos des effets

La pharmacologie complexe du tramadol rend difficile de deviner les effets de cette combinaison, dont on a très peu de retours en raison de sa dangerosité supposée.

D'après cet article, le tramadol a un effet IRS qui devrait théoriquement réduire les effets de la MDMA. Mais le tramadol est également un libérateur de sérotonine, et deux retours d'expériences (ici et ) rapportent une euphorie très exacerbée.

Par ailleurs, le tramadol est sédatif à faible dose et stimulant à forte dose (voir PsychonautWiki). Cela peut renforcer ou s'opposer aux effets stimulants de la MDMA. Les effets contradictoires ne s'annulent pas forcément et peuvent entraîner des ressentis étranges.

menu_book À propos des risques

Le risque de syndrome sérotoninergique semble difficile à évaluer. D'un côté, une méta-étude le classe comme faible en raison des effets IRS du tramadol ; mais elle semble extrapoler à partir des anti-dépresseurs ISRS au lieu de se baser sur des données spécifiques au tramadol. De l'autre, cet article parle de "contre-indication" en raison de ses effets également libérateurs de sérotonine, et des usagers rapportent une euphorie très exacerbée.

Le tramadol est également connu pour baisser le seuil épileptogène, augmentant le risque de convulsion, et l'on soupçonne que cela empire en cas de combinaison avec un stimulant (comme la MDMA). Ainsi, drugs.com présente cette combinaison comme dangereuse.

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